Berlioz Rarities

Hector Berlioz has composed some famous pieces that have become concert favourites all over the world. But a lot of his works are very rarely heard by the public. This blog is devoted to sharing information about these little-known gems and giving them the attention they deserve.

Saturday, September 02, 2006

Le chant des chemin de fer

Hector Berlioz wrote Le chant des chemin de fer (Song of the railway) in 1846, on the occasion of the first train arrival in Lille. It was a commissioned piece on a (rather mediocre) text by Jules Janin (1804-1874).

The song was later incorporated in the cycle Feuillets d'Album, so that it is now designated as Op. 19 No. 3. Feuillets d'Album is one of the typical Berlioz cycles, consisting of nothing more than pieces not published before. Apart from the Chant des chemins de fer, it contains Zaide, Les champs, Prière du matin, La belle Isabeau and Le chasseur danois.

You can read more about the origins of this cantata at The Hector Berlioz Website, with background information collected by Monir Tayeb and Michel Austin and pictures by Pepijn van Doesburg from the building it was originally performed in.

The recording

Le chant des chemin de fer
is rarely performed and even more rarely recorded. When I first posted about this piece on my original web site, I knew of only one recording and it was a blast for Berlioz fans around the world when it surfaced. Since then, more performances happened, another recording has surfaced and there even was a commercial recording by Michel Plasson for EMI.

The concert of the recording presented here was part of a conference organised in Paris in 1966, by the Association internationale du congrès des Chemins de fer (AICCF) or International Railway Congress Association. For this congress, the French railway company SNCF asked her symphonic orchestra, led by Robert Blot, to perform this piece, together with the newly composed Symphonie des marches by Henri Sauguet.

L'Orchestre symphonique des chemins de fer français was assisted by La chorale de l'oratoire, with an anonymous (but quite good) tenor.

Listen to the MP3 file here (12.5 Mb; right click to download).

The origin of the recording

I received the recording presented here from C.R. Lim, who transfered it from an LP. Below are the liner notes found on the sleeve of that recording.

Si "Le Chant des Chemins de fer" n'a pas eu, dans l'oeuvre de Berlioz, le même retentissement que "La Damnation de Faust", il porte, néanmoins, en maint passage, la marque du grand compositeur, en l'on y retrouve le souffle de son génie musical.

C'est pourquoi la Société Nationale des Chemins de fer Français a demandé à l'Orchestre Symphonique des Cheminots et son éminent Directeur, le Maître Robert Blot, de bien vouloir, à l'occasion de la Session tenue à Paris, en juin 1966, par l'Association Internationale du Congrès des Chemins de fer - qui était pour le monde du rail une grande sollenité - ressusciter ce Chant composée, il y a exactement cent vingt ans, pour célébrer l'arrivée du Chemin de fer à Lille.

La petite histoire nous apprend que, la commande en ayant été très tardive, Berlioz dut, pour livrer son oeuvre dans le court délai prévu, écrire en trois heures les parties de chant et instrumenter la cantate en une nuit.

Jules Janin, l'un des plus célèbres critiques de son temps, fut chargé des paroles. Celles-ci participent du style messianique fort en vogue à l'époque.

Les profonds changements que Berlioz s'est efforcé de traduire dans sa musique et que Jules Janin a annoncés dans ses couplets se sont d'ailleurs réalisés: le Chemin de fer a bouleversé les rapports de l'espace et du temps qui, de la profondeur des siècles jusqu'a l'apparition de la locomotive, étaient restés à peu près les mêmes. Les échos plus que centenaires de cette cantate se sont très opportunément réveillés au moment où la Patrie du grand compositeur aller recevoir les représentants de ceux qui, de par le monde, ont contribué à modéler, dans son nouveau style la puissante figure du Chemin de fer moderne.


The libretto

For those of you who want to sing along, or who want to read the text, I copied the libretto from Phillip Legge's Music of Hector Berlioz site. He also has the score available, in the Scorch and Sibelius formats.

Refrain
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Pour vous ouvriers,
La couronne est prête.
Soldats de la paix,
C’est votre victoire;
C’est à vous la gloire
De tant de bienfaits.

Les cloches sonnent dès l’aurore,
Et le canon répond sur les remparts.
Sous l’oriflamme tricolore
Le peuple accourt de toutes parts.

Refrain
C’est le grand jour...

Que de montagnes effacées!
Que de rivières traversées!
Travail humain, fécondante sueur!
Quels prodiges et quel labeur!

Refrain
C’est le grand jour...

Les vieillards, devant le spectacle,
En souriant descendront au tombeau;
Car à leurs enfants ce miracle
Fait l’avenir plus grand, plus beau.
Refrain
C’est le grand jour...

Des merveilles de l’industrie
Nous, les témoins, il faut chanter
La paix! Le Roi! L’ouvrier! La patrie!
Et le commerce et ses bienfaits!

Refrain
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.

Que dans les campagnes si belles
Par l’amitié les peuples plus heureux
Elèvent leurs voix solennelles
Jusqu’à Dieu caché dans le cieux!